Je déteste le jour où nous avons décidé de rentrer sur le continent en paquebot. Je le déteste. Pourquoi avons nous écouté les gens qui juraient que c’était génial et inoubliable ? Mensonges !
Commençons par le début. Puisque il n’avait plus de caisse pour le tandem, nous avons pensé que ce serait plus facile et plus sûr de quitter l’Islande en bateau. En ajoutant tous les conseils des gens vicieux et voilà – la décision fatale était prise. Il faut savoir une chose : ce paquebot n’est pas pour ceux qui voyagent …« budget ». Si vous voulez en profiter – il ne faut pas regarder à la dépense. Voici toutes les raisons pourquoi ça aurait été mieux de partir en avion.
Prix
Simplement ce point aurait dû nous décourager, parce que ce n’est pas moins cher qu’un avion. Ce paquebot est utile uniquement pour les voyageurs avec leurs propres voitures et je ne suis pas sûre que j’aimerais savoir combien ils ont payé pour ce plaisir qui laisse à désirer. Malgré la période « hors saison touristique » nous avons payé pour l’option la moins cher possible 400€ (aller simple pour 2 personnes, couchettes dans la cabine partagée). Au bord, d’ailleurs, on paye en couronnes danoises. Pendant la réservation qui était sans fin, nous avons atteint la page proposant de choisir les repas. Il y avait déjà deux repas de midi choisis pourtant, qui coûtaient 11€ chacun et qu’il était impossible de décocher. Quelques soient vos préférences, vous êtes obligés de payer vos repas de midi même si vous planifiez (comme nous) de manger les sandwiches. La personne qui s’occupe de promouvoir Smyril Line n’est pas un génie.
Le départ n’est pas de Reykjavik
Pour ceux qui commencent le voyage de Seyðisfjörður cela n’a pas d’importance, mais puisque nous faisions notre tour de Reykjavik à Reykjavik cela signifiait…prendre le bus ou l’avions pour aller vers les Fjords de l’Est. Notre billet d’avions nous a coûté 160€ de plus, hourra. C’est ultra-bête, je sais…
Les conditions sont plutôt…horribles.
Nous n’avons pas réalisé que choisir 2 couchettes dans la cabine partagée voudrait dire être coincé dans une pièce minuscule où 9 personnes doivent pratiquement vivre pendant 3 nuits et 2 jours.
C’est très claustophobique mais le plus étonnant était absence de linge quelconque. Eh oui, si vous voulez un oreiller et quelque chose en guise découverture autre que votre pull il faut payer un tout petit « extra » de seulement 20€. Heureusement, la majorité des voyageurs avaient leurs sacs de couchage mais il y en avait qui n’étaient pas au courant de ces circonstances et qu’on ne peut blâmer. Pour savoir chaque détail il faut vraiment lire tout le site de Smyril Line. Surprise.
Comme une mauvaise blague, personne de notre pont (qui fait penser à la troisième classe du Titanic) ne pouvait éviter les posters proposant de surclasser sa réservation. Ha-ha.
D’ailleurs, où garder les bagages? Vu que dans la cabine ne 5 m2 il n’y a pas de place pour toutes les valises. Smyril Line a tout prévu. Pour un tout petit extra (encore) vous pouvez utiliser les consignes. Mais il faudra payer à chaque fois que vous voudrez sortir quelque chose de votre sac.
Il y a quand même un point positif : les salles de bain. Elles sont propres et en bon état.
Au cas où vous envisagez d’avoir faim
Le repas « obligatoire » était plutôt bien, même satisfaisant ou au moins normal.
Cependant, il reste le petit-déjeuner et le dîner qui ne sont pas « inclus ». Nous avons préparé la nourriture en avance, mais l’obstacle était…de trouver où manger. Dans la cabine c’était impossible, ainsi que dans le salon avec ses tables et chaises sympathiques. Bien sûr, ils sont intéressés de vous faire payer dans leurs nombreux cafés,c’est la raison pour laquelle non seulement il y avait des panneaux interdisant de consommer sa propre nourriture mais aussi des employées qui passaient régulièrement pour chasser ceux qui oseraient ne pas respecter cette règle.
Evidemment, dans les restos se planter avec un petit pique-nique est impossible également. Désespérés, nous avons demandé où on peut manger tranquillement notre Skyr. Il y avait un endroit prévu. Sur le pont extérieur dans la zone fumeur. Par « zone fumeur » ils voulaient dire l’endroit où respirer plus de 1 minute sans attraper le cancer de poumons n’est pas possible.
Nous aimerions surligner encore une fois que tout est payant, y compris l’eau chaude. Et le pire est de savoir qu’il est impossible d’en sortir pendant 3 jours.
Des passagers cools
Nous n’avons rien contre les retraités allemands, mais quand toute cette société devient ivre et commence à se comporter au gré de leurs envies ça devient, disons, drôle.
Le soir ces piscines au prix exorbitant sont pleins!
L’absence d’internet
Cela peut être un point positif ou négatif – selon vous, mais le fait est que la connexion proposée sur le paquebot coûte très cher, même pour leurs standards. En plus, les gens qui ont acheté la connexion pour leur travail, ont dit que c’était du gâchis puisque la connexion était de très basse qualité.
Le dernier et le pire. La Nausée
Cela devrait être le point #1 ou même #0 ou même mieux – le nom de l’article, mais nous avons décidé de garder la suspense. Ces trois nuits et deux jours étaient parmi les plus horribles de nos vies. Nous étions tous les deux très malades. Même la question de la nourriture a cessé d’être aussi urgente. La première soirée était particulièrement horrible. Un membre d’équipage nous a dit que c’était assez inhabituel, mais rien de surprenant de toute façon, puisque nous voyagions « en période hivernale », de plus la partie du trajet Islande –îles Faeroe est toujours plus difficile que des îles Faeroe jusqu’au Danemark. « Difficile » – n’est pas un mot correct, à mon avis. Le seul moyen de survivre cette horreur était de rester sur nos magnifiques couchettes dans le noir avec les yeux fermés. Il y avait un moment quand nous pension tout envoyer au diable et prendre l’avion depuis les îles Faeroe jusqu’à Copenhague, mais une double dose de pilules et un meilleur temps nous ont légèrement calmés. Jamais les secondes ne s’égrainaient aussi lentement…
Pour finir cette histoire, concentrons-nous sur quelque chose de positif…
Il y avait un cinéma à bord. Pas gratuit, bien sûr, mais il nous a aidés à oublier pour 2 heures le fait que nous étions toujours sur ce paquebot infernal.
Deuxièmement – l’arrêt à Torshavn, la capitale des îles Féroé qui durait 6 heures ! Même si notre état ne nous encourageait pas trop à bien explorer la ville, imaginez le bonheur de toucher la terre ferme !
Maintenant la question la plus importante – est-ce qu’il y a un moyen efficace de lutter contre la nausée ou est-ce qu’il nous faut dire au revoir à tous les voyages en bateau ? :)
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