Lors d’une de nos visites régulières à Toulouse, nous avons pris une voiture pour explorer un peu la région du Languedoc-Roussillon (avec un peu de chance l’article sur ce beau voyage verra le jour très prochainement) et l’arrêt à Cadaqués était donc tout à fait spontané. Comme d’habitude, ce sont les escales les moins planifiées qui apportent le plus de joie, Cadaqués n’était pas une exception.
Cadaqués fait partie de la Catalogne espagnole et se trouve sur la Costa Brava. Cette petite ville a eu la chance d’avoir échappé à une urbanisation massive qui a enterré une large partie de la côte sous des hôtels en béton pour le tourisme de masse. En partie, sa chance est liée à sa position assez reculée – jusqu’aux années 60, Cadaqués n’était accessible qu’en bateau sans aucune connexion avec routière, et en partie – grâce à son héritage dans l’histoire de l’art, puisque beaucoup d’artistes du siècle passé adoraient passer leur temps dans ce coin pittoresque. Non seulement l’architecture authentique de ce village blanc fut préservée, mais aussi le paysage qui l’entoure.
Cadaqués est très petite, mais elle arrive quand-même à arrêter le temps – on peut passer des heures dans ce bel endroit sans le remarquer. Paisible, authentique et élégante, surtout hors-saison, bien que malgré la baisse d’activité de février, les restos, les terrasses et les cafés étaient pleins à craquer. Réserver donc la table dans un établissement qui vous intéresse ne sera pas de trop, quelle que soit la période de l’année. Wikipédia indique qu’avec une population officielle de 2612 personnes, Cadaqués peut accueillir jusqu’à dix fois ce nombre en touristes – ça donne une idée à quel point l’activité dans la ville augmente pendant la saison touristique. Mais si vous venez hors-saison, cela ne vous concernera pas, par contre, il faudra faire attention avec les horaires des commerces, souvent très réduits.
Les visiteurs sont obligés de garer leur voiture à l’entrée de la ville, ce qui rend Cadaqués très agréable à parcourir à pied en déambulant lentement à l’ombre fraîche des vielles ruelles. Sa proximité avec Figueras et Gérone rend Cadaqués une destination parfaite pour le weekend depuis Barcelone.
Que faire à Cadaqués ?
La liste ne sera pas très longue. Tout d’abord – se perdre dans ses belles ruelles blanches en essayant de caresser les chats qui passent à côté. Monter à l’église de Santa Maria pour une belle vue sur les toits en tuile orange. Faites-vous plaisir avec un bon plat typique du coin ou voir des tapas près de la plage, et allongez-vous-y si le temps le permet pour profiter du soleil.
Les ruelles blanches de Cadaqués
Détails de Cadaqués
Nos confrères-bloggeurs l’œil d’eos (vous les connaissez certainement !) qui habitent pas loin nous ont chaleureusement conseillé un resto plusieurs fois approuvés Es Balconet. Malheureusement pour nous, il était complet, mais nous leur faisons confiance, et vous recommandons d’en faire pareil.
Espagne en février
Encore un arrêt obligatoire se trouve à Portlligat, qui abrite la maison de Salvador Dali. Port Lligat est un minuscule village tout près de Cadaqués, et c’est ici que le grand artiste avait sa résidence pendant plus de 50 ans ! Aujourd’hui c’est un musée géré par la Fondation Gala-Salvador Dalí. Aussi fort que nous voulions y entrer, sans une réservation en avance ceci est impossible, de plus nous avons raté l’heure de la dernière entrée – voilà les désavantages des voyages spontanés auxquels il faut être prêt. Si vous êtes fan de Dali, impossible d’être déçu – de ce que nous avons vu, la maison avait bien l’air aussi extravagant que son maître. Ce n’est pas un point unique consacré à Dali – dans la région, à Figueres se trouve le fameux Théâtre-musée Dalí.
Vues de la maison Dali
D’ailleurs, c’est aussi grâce à Dali que le panorama de Cadaqués resta intacte de toute urbanisation moderne, puisque l’artiste s’opposait fortement à toute chose qui eut abîmé sa vue. La ville a été sauvée de justesse !
Ermita de Sant Baldiri
Bref, si vous êtes dans le coin, Cadaqués est certainement un point à ne pas rater, car, après tout, ni Dali, ni Picasso, ni aucun autre représentant du monde de l’art qui était de passage dans cette ville charmante, ne pouvait se tromper à son sujet.
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