Août 2019

Je continue avec la publication chaotique de nos voyages passés. Aujourd’hui, un week-end très particulier est tombé sous mon radar. Je dis “particulier” – car sa raison et ses circonstances le sont un peu – nous allions réaliser l’un des rêves de Xavier et visiter le Festival Interceltique de Lorient. Pendant notre vie en Normandie, nos principales destinations de voyage dans la région (excepté évidemment la Normandie) étaient la partie nord de la Bretagne – nous sommes allés à Rennes et Dinan, Saint-Malo et le Cap Fréhel, mais Lorient… Ce coin semblait appartenir à un autre monde. Donc, même si globalement on restait toujours dans le nord-ouest de la France, je le ressentais un peu comme une expédition en Australie.

Carnac

Nous avions deux jours avant le début du festival, alors nous avons décidé de profiter de ce temps pour explorer Carnac et la petite presqu’île de Quiberon. En arrivant à Carnac, nous étions déjà épuisés après quatre heures de route, mais j’étais néanmoins très excitée car nous allions voir les plus grands alignements de menhirs d’Europe. Non, ils ne sont pas aussi grands que ceux de Stonehenge, mais leur nombre est tout simplement incroyable – il y en a au moins 3000 rien qu’à Carnac ! Prendre une visite guidée est indispensable ; observer ces énormes pièces de roche qui étaient très importantes pour les gens d’il y a des siècles ferait frissonner n’importe qui.

D’habitude, nous évitons de voyager pendant la haute saison parce que… eh bien, je pense que les raisons sont assez évidentes, mais en France, c’est particulièrement crucial – tout le pays part en vacances et même en Bretagne, avec sa réputation de région froide et pluvieuse, nous avons eu du mal à trouver une place dans les campings et avons dû passer dix ans à faire la queue pour une glace. Si ce n’était pas pour le festival, nous aurions choisi un autre moment dans l’année – c’est certain.

Au coucher du soleil, nous avons décidé de retourner voir les menhirs et de prendre quelques photos avec une belle lumière. Ouf, qui aurait cru qu’on aurait toute une aventure qui viendrait avec ? À l’époque, l’utilisation des drones n’était pas trop strictement réglementée, alors nous avons lancé notre drone au-dessus des menhirs et apparemment filmé une partie de l’équipe de tournage. La réprimande que nous avons reçue d’un de leurs caméramans ! Il avait raison dans cette situation-là, mais j’aurais souhaité qu’il reste poli quand même. Je me serais bien passée de cette dose d’adrénaline non-sollicitée.

Quiberon

Le lendemain, nous avons loué deux vélos et avons roulé depuis Carnac en direction de Quiberon. C’est une petite presqu’île avec trop de beauté pour un si petit territoire – c’en était presque scandaleux ! Partir tôt était une excellente idée car nous devions faire une pause pour nager à chaque plage et grimper sur chaque falaise sur notre chemin, sans oublier un grand repas de fruits de mer – bien mérité ! Nous avons parcouru 56 kilomètres à vélo, ce qui correspond au numéro du département Morbihan. C’est une chose idiote, mais cette petite coïncidence m’a rendue très joyeuse. 😀

Côte Sauvage

En 2019, nous n’avions pas encore notre van Robbie, nous ne pouvions donc pas voyager avec nos propres vélos, mais louer à Carnac était une solution parfaite. J’adore les endroits où le principal moyen de transport est le vélo (comme l’île de Ré par exemple !), voir des gens de tous âges rouler à vélo en tout genre me fait très plaisir. D’ailleurs à Quiberon tout autre transport serait compliqué : trop de visiteurs pour des distances assez courtes – quelle galère !

A Quiberon j’ai aimé non seulement les beaux villages blancs et les immenses plages vides (certaines plus vides que d’autres) mais aussi les immeubles touristiques des années soixante (?). J’ai un penchant pour une telle architecture carrée, surtout si elle se marie bien avec la nature locale – regardez quelques bâtiments vraiment époustouflants sur la côte méditerranéenne à La Grande-Motte par exemple !

Festival interceltique de Lorient

Notre objectif principal du voyage était le festival, mais ironiquement, il ne prendra pas plus d’un paragraphe. Je ne peux pas dire que j’ai aimé. Premièrement, je ne suis pas un grand fan des sorties nocturnes, de la culture de la bière (et pour être honnête de la musique en général), donc de par sa conception, nous n’étions pas vraiment compatibles. De plus, après une intense journée de vélo, j’étais TRÈS fatiguée et la dernière chose dont j’avais envie – c’ était d’assister à un concert de cornemuse. Pire encore, le niveau d’épuisement a atteint le point où je me suis endormi pendant ce concert ! C’est mon record absolu…

Le lendemain, nous nous sommes réveillés très tôt également – ​​Xavier voulait prendre de bonnes places pour le défilé des communautés celtiques. Le défilé et les costumes étaient jolis, mais je pouvais à peine tenir debout – nous étions tous les deux trop fatigués pour en profiter pleinement. Décidément, nous ne sommes pas des gens de la nuit.

Malheureusement, Lorient, la ville où se déroulait le festival, a connu un destin difficile pendant la Seconde Guerre mondiale. Son état actuel n’est pas très attrayant donc après le défilé nous avons mangé notre dernière crêpe et repris la route en direction de Cherbourg. Là encore, nous luttions contre le sommeil, alors à un moment donné nous nous sommes arrêtés et avons dormi trois heures d’affilée sur l’herbe près d’une station-service. A noter pour l’avenir : soit le vélo, soit le festival de danse dans la nuit, pas les deux en même temps. 😄