Juin 2021
Je rêvais de la Camargue depuis que Xavier m’en a parlé il y a des années. À cette époque, je n’avais pas une compréhension claire de la géographie de la France et la seule chose qui a captivé mon attention était, sans surprise, les flamants roses. Je ne savais pas que ces magnifiques oiseaux habitaient certaines régions du sud de l’Europe et cette connaissance m’a complètement éblouie. Les années ont passé et la Camargue traînait sur notre bucket list sans aucune perspective d’y mettre le pied. Jusqu’à l’arrivée du virus qui a bousillé pas mal de plans dans le monde entier. Bon, nous n’avons pas fait le tour de la Jordanie à vélo mais nos nouvelles circonstances nous ont finalement permis de prendre notre temps et de partir explorer la Camargue.
700 photos – voilà combien de photos nous avons ramenées de ce voyage sans compter celles que j’ai supprimées après la trie. Avec tout ce que je voulais mettre sur le blog, faire un seul gros article sur la Camargue ne semblait pas possible, c’est pourquoi nous avons décidé de le diviser en parties. Ironiquement, le premier ne portera même pas sur la Camargue en soi, puisque La Grande-Motte n’était que notre point de départ avant de nous aventurer plus à l’est. Pourtant, cette ville particulière méritait pleinement sa place dans notre galerie. On vous fait découvrir La Grande-Motte ?
La Grande-Motte est l’une des nombreuses stations balnéaires construites sur la côte méditerranéenne du Languedoc-Roussillon, mais en même temps elle est assez distincte. Dans les années soixante, le gouvernement français cherchait à empêcher ses citoyens de partir vers l’Espagne pour les vacances d’été et a ainsi fait de la côte la principale destination du tourisme de masse. Ça sonne un peu bof, non ? La Grande-Motte est l’incarnation de cette époque marquée par la construction massive d’hôtels laids, qui recouvrent le littoral de béton pour des touristes en quête de vacances pas chères.
L’architecture de La Grande-Motte visait à créer une sorte de nouveau style, combinant les formes des anciens temples mexicains avec l’idée de lignes et de courbes du corps. Même si cela peut paraître glauque, je comprends tout à fait qu’une telle ville puisse figurer au palmarès « Le patrimoine du XXe siècle ».
Comparer les endroits que nous sommes en train de visiter avec ceux que nous avons déjà visités est une mauvaise habitude dont j’essaie de me débarrasser, mais il est impossible de ne pas se rappeler de Cala d’Or à Majorque. Mêmes lignes blanches, même vocation historique, même esthétique.
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Je comprends pourquoi les gens peuvent détester ce style et je comprends aussi la fascination par une architecture aussi « sans âme », très éloignée de l’architecture élégante des zones rurales de France. Vous aussi ?
Nous avons passé plusieurs heures dans cette ville – quelques heures seulement d’un voyage de cinq jours, mais peu importe la beauté de tout ce que nous avons vu par la suite, mon premier souvenir de cette escapade sera les lignes blanches de La Grande-Motte écrasées par le soleil. Passons maintenant aux vrais flamants roses, pas en plastique cette fois-ci.
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