Qui n’aimerait pas apprendre à tricoter après avoir visité l’Islande ? C’est un vrai paradis pour porter les pulls “cozy”, les écharpes en laine et les gants avec des motifs curieux. Le tricotage fait toujours partie de la culture locale, c’est pourquoi cette industrie a survécu sans difficultés les années de la crise financière, qui en 2008 a frappé le monde et, en particulier, l’Islande.
Nous avons eu une occasion formidable de visiter l’usine de laine islandaise Istex. Elle a survécu à la crise et même avant, en 1991 quand l’usine était menacée de fermeture, quatre employées ainsi que 1800 fermiers l’ont rachetée. Grâce à leur investissement moral et physique, l’usine a réussi à survivre malgré la concurrence croissante de l’Asie du Sud-Est.
Avant d’être renommé en Istex, l’usine portrait le nom d’Alafoss d’après la chute d’eau qui faisait tourner les moulins. Le nom signifie d’ailleurs exactement ça : “ala” – moulin et “foss”, comme vous avez probablement deviné – la chute d’eau. L’usine se trouve pas loin de Reykjavik dans la ville Mosfellsbær et au contraire de ce qu’on peut penser n’a plus aucune connexion avec le magasin Alafoss. D’ailleurs, le magasin se trouve justement sur la chute d’eau pendant que l’usine moderne a déménagé un peu plus loin. Nous y sommes allé directement et avons appris qu’il y a des tours guidés proposés, principalement pour les groupes.
Nous sommes entrés dans l’usine et avons pu observer toutes les étapes de traitement de la laine. La transformation de la laine matériau exploitable est le premier pas vers ces pulls magnifiques. C’était une expérience très intéressante, puisque le travail de la laine est depuis longtemps au cœur de la culture islandaise.
La laine est achetée aux fermiers, qui sont financièrement encouragés à vendre la laine de la meilleure qualité possible. La laine est lavée, séchée et emballée. Ainsi elle arrive à Istex où elle est triée et teinte. Devinez où vont les restes ? ils servent pour la garniture des meubles !
Après cette étape, la laine passe à travers des machines qui mixent, brossent et séparent les fibres pour obtenir une structure unifiée et se débarrasser des restes de saleté.
La laine passe en suite dans un autre type de machines à carder qui la transforment en de fines toiles qui descendent et s’unissent en fils.
Les fils sont alors enroulés sur les bobines.
Nous avons également assisté à la réfection de la machine à carder – une procédure qui a lieu une fois tous les 15 ans ! Elle exige de la patience, puisque l’installation de 10 cm de ce ruban métallique garni de dents, il faut environ une heure. Sur la photo on voit Viktor, qui est un des employés qui a racheté la compagnie et l’a sauvé de la faillite et qui approche de la retraite.
Après, tout il ne reste qu’à emballer et à vendre. On nous a expliqué que pour obtenir une couleur il faut mélanger quelques nuances, exactement comme dans la peinture.
Les bobines arrivent dans les magasins, réels et virtuels, puis sont vendues partout dans le monde. Dans notre monde synthétique les matériaux naturels sont beaucoup appréciés, et, au final, la laine se transforme en pulls pour les gens…
….et pas que.
Bien sûr, ce n’est qu’un résumé compressé de tout le procédé, l’excursion était beaucoup plus riche en détails et explications. Nous vous conseillons cette visite pour apprendre tout le chemin par lequel votre pull islandais authentique est passé. :) Si vous êtes des tricoteurs passionnés, n’hésitez pas non plus !
Nous remercions Hulda Hakonardottir, la directrice du marketing d’Istex pour son temps et pour son attention pendant la visite, ainsi que pour ses précieuses informations.
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