Imaginez de prendre l’explosion de la bombe nucléaire d’Hiroshima, ajouter celle larguée sur Nagasaki et multiplier le résultat par cent. Voici l’idée du dommage causé par l’accident de Tchernobyl de 1986 qui fut l’accident nucléaire le plus grave que l’humanité n’ait jamais vu et, espérons, ne reverra jamais.
Il n’y a personne qui ne connaisse au moins brièvement l’histoire de l’accident de Tchernobyl. Une nouvelle série télévisée diffusée par HBO n’a fait qu’augmenter l’intérêt du monde envers cette tragédie. Rappel très positif, car personne ne doit oublier que tout ce qui est lié à l’atome nucléaire est un jouet dangereux, il vaut mieux donc réfléchir à deux reprises avant de jouer avec.
Si vous êtes nouveau sur ce blog, je suis ukrainienne. Je suis née à Kyïv où j’ai vécu jusqu’à mes 21 ans. Ceci signifie, que Tchernobyl était toujours une partie naturelle de ma vie, un des réglages par défaut dès le jour de ta naissance.
Néanmoins c’est uniquement cette année-ci que j’ai enfin décidé de visiter la zone d’exclusion, pour laquelle l’Ukraine est, malheureusement, le plus connue au monde.
Ancien stade de Pripiat
Une des raisons qui m’a poussée à y aller était à mon grand étonnement l’intérêt très élevé de la part des étrangers. Nous avons rencontré plusieurs personnes qui sont déjà allés en Ukraine pour la seule et unique raison de visiter Tchernobyl, soit qui planifiaient d’y aller. Je dis « étonnement » car en Ukraine nous ne considérons pas Tchernobyl comme un point d’intérêt à visiter, nous n’y allons donc presque pas. Il n’y a que peu de temps depuis que les gens ont commencé à y montrer de l’intérêt, mais j’aborderai ce sujet plus tard dans l’article.
Maison abandonnée à Zalissya
Une brève histoire de l’accident
L’histoire en bref est assez simple. Dans la nuit 25-26 avril 1986, quelque chose s’est mal passé pendant le test planifié sur le réacteur 4 de la centrale nucléaire V.I. Lénine, situé à Pripiat.
Ce défaut a causé une série d’explosions de vapeur avec un énorme rejet de radiation qui a ultimement couvert la quasi intégralité de l’Europe, bien que l’impact le plus important fut observé en Biélorussie dont les frontières se trouvent seulement à quelques kilomètres de Pripiat.
Trente-six heures plus tard, l’intégralité de population de la ville et des villages aux alentours était évacuée, pendant que les pompiers travaillaient afin d’arrêter le feu et empêcher un sur accident, qui pouvait amener à un scénario beaucoup plus horrible que celui que nous avons connu. Les informations sur le danger potentiel furent rendues publiques très récemment. D’après les sources, si les réservoirs d’eau n’avaient pas été protégés à l’heure, la totalité de l’Europe serait transformée en désert radioactif.
Le nombre des victimes immédiates au premier regard paraît beaucoup plus faible que ce qu’on pourrait imaginer – pas plus de 31 personnes au cours des 3 mois suivant l’explosion. Mais en recherchant un peu plus, on réalise vite que ce chiffre est très loin du vrai nombre de victimes. Car il n’y a pas beaucoup de gens qui savent qu’il y avait presque 900 000 personnes qui ont participé à la liquidation du désastre. Et voici les résultats :
Des milliers de personnes ont été contaminées par la radiation et sont ultérieurement décédées ou ont développé des maladies liées à la radiation en passant la contamination et les défauts de santés aux générations suivantes.
4760 km² de terres impropres à la vie humaine pour les 250 000 prochaines années, (je pense qu’on peut le qualifier comme « à jamais »).
188 villages abandonnés en Ukraine et en Biélorussie.
Des milliers d’animaux domestiques ont été tués lors de la liquidation de l’accident pour empêcher la propagation de la radiation. C’est injuste que les gens oublient ce sacrifice.
Un énorme coup sur l’économie de l’URSS et une stigmatisation permanente de l’Ukraine, qui avait déjà traversé suffisamment de difficultés au 20e siècle, notamment la révolution d’Octobre, l’Holodomor, la famine qui avait emporté plusieurs millions d’Ukrainiens, la répression stalinienne, la Seconde Guerre mondiale, et finalement – l’écroulement de l’URSS et toutes les luttes qui ont suivi jusqu’à nos jours. Vous devez être au courant en ayant suivi les nouvelles ces dernières années…
Visiter la zone d’exclusion de Tchernobyl
Lors de ma dernière visite en Ukraine, mon père et moi avons acheté des billets pour la visite d’une journée dans la zone d’exclusion de Tchernobyl organisée par Chernobyl Tour. Notre choix a été basé sur les recommandations de mes amis, ce n’est donc en aucun cas une collaboration ou une publicité.
Le coût de la visite était de 60 $ par personne + 10 $ pour le dosimètre + 5 $ le repas à la cantine, la somme totale de la visite pour deux personnes était donc de 140 $. Je dois prévenir que le coût de l’excursion est généralement de 150 $ par personne pour les non-Ukrainiens. C’est injuste, mais c’est comme ça.
J’ai été très surprise de la disponibilité des visites. Nous étions en mi-janvier avec un fort enneigement et des températures bien en dessous de -10 ° C. Je doutais donc sérieusement que les tournées ne soient pas suspendues jusqu’à de meilleures conditions météo. Clairement j’ai sous-estimé à quel point Tchernobyl était populaire parmi les touristes étrangers, car même les conditions défavorables n’avaient pas découragé les visiteurs, alors que pour les tours ukraino- et russophones ils avaient du mal à former des groupes. Nous avons donc opté pour le tour en anglais et une fois dans le bus, nous avons découvert que les participants venaient littéralement des quatre coins du monde. Nous avons tous reçu une carte du circuit / certificat avec l’itinéraire et des informations générales, ainsi que des dosimètres à radiation pour ceux qui les avaient réservés à l’avance.
Sur la route, notre guide Olena a présenté notre plan pour la journée et brièvement raconté l’histoire de la catastrophe de Tchernobyl, en l’accompagnant d’extraits de documentaires diffusés à la télévision dans le bus. Personnellement, j’étais trop absorbée par le magnifique paysage hivernal pour voir le temps passer.
Les points de contrôle
À peu près 1h 40m de route depuis la gare centrale de Kyïv, et nous avons atteint le premier arrêt – le poste de contrôle Dytyatky. Le contrôle des passeports et des billets était très méticuleux – nous avons été prévenus à chaque étape de la réservation qu’une erreur dans la réservation pourrait compromettre notre excursion.
Des chiens aboyant gaiement, de petites boutiques avec du café et du vin chaud, le soleil d’hiver froid et des souvenirs «radioactifs», voilà ce qui nous a accueilli à l’entrée de la Zone d’exclusion.
Village abandonné de Zalissya
Notre deuxième arrêt était dans l’un des villages abandonnés appelé Zalissya. Vous avez probablement déjà vu toutes ces images avec des poupées effrayantes dans les écoles en ruines. Elles étaient là, devant nos yeux, lorsque nous sommes entrés dans l’école maternelle abandonnée.
Je suis née moins d’un an après l’effondrement de l’URSS. Dans ma tendre enfance, j’ai donc été témoin de nombreux attributs de cette époque, dont plusieurs que j’ai facilement reconnu dans cette école. Poupées, jouets, lits et autres meubles – ils me paraissaient si réel comme si tout ça venait de ma propre enfance à moi, que je pouvais presque sentir cette odeur « soviétique » caractéristique.
Notre groupe est aussi entré dans une maison abandonnée avec tous les objets et les bibelots encore intacts. Bien que pas vraiment intact. On ne pouvait s’empêcher de s’interroger sur les positions étranges de ces objets, qui auraient difficilement pu être laissés ainsi (pourquoi mettrait-on une chaussure sur de vieux journaux ?) Mais pendant des années, la zone d’exclusion de Tchernobyl était une attraction majeure pour des rôdeurs et des pilleurs, malgré le danger auquel ils s’exposaient. Par conséquent, l’état des objets initial n’a pas vraiment survécu jusqu’à ce jour.
Après avoir passé le deuxième point de contrôle de Leliv, nous nous sommes dirigés vers Pripiat; Mais d’abord un bref arrêt sur notre chemin, à côté de ce qui jadis était le village de Kopachi.
Ses maisons en bois avaient été détruites et enfouies dans le sol, car le bois a absorbé une énorme dose de radiation. De petites collines et les panneaux jaunes avec l’abréviation de « Point de localisation temporaire des déchets nucléaires Kopachi » rappellent son existence antérieure.
Le même destin attendait la Forêt Rouge – une grande pinède, qui a absorbé tellement de radiation que la couleur des arbres a viré vers le rouge rouille. Certaines zones les plus contaminées ont également été enfouies sous la terre.
Le niveau de radiation dans la forêt est encore extrêmement élevé et les personnes qui s’y aventurent avec les guides-rôdeurs risquent non seulement leur santé, mais aussi celle de leurs proches.
Pripiat et la centrale
Enfin nous sommes arrivés à Pripiat, souvent appelée la ville morte. Cette ville soviétique exemplaire avec une population de 47 500 habitants, construite en 1970, était destinée aux employés de la future centrale.
Elle était jeune et dynamique, l’âge moyen de ses habitants étant de 26 ans (!). Cinq écoles, deux stades, trois piscines, trois maisons de la culture, un parc d’attractions – Pripiat était une ville florissante avec une connexion fluviale régulière avec Kyïv, à seulement 94 km.
Inutile de dire que tout était abandonné exactement dans le même état que le jour où les gens l’ont quitté.
Bienvenue à Pripiat. Sur le bord gauche on aperçoit un autre panneau jaune indiquant la colline aux déchets radioactifs.
Terminal fluvial avant et après
Distributeur d’eau. Un attribut obligatoire de toute ville soviétique.
La chose qui m’a impressionnée le plus a été la façon dont la nature crée son chemin à travers les constructions humaines. Aussi solides que des bâtiments soviétiques puissent être, sans aucun entretien tout sans exception sera au final conquis par la nature.
Il est également important de comprendre que Tchernobyl ne sera pas ouvert aux visiteurs pour toujours. Dans quelques temps, ces bâtiments vont s’effondrer, ce qui transformera toute la ville en une zone dangereuse, sauf que cette fois le danger sera beaucoup plus prosaïque que la radiation.
L’école qui s’effondre
Mes futurs cauchemars
À certains endroits, le niveau de radiation indiqué sur le dosimètre dépasse toutes les limites raisonnables. Le niveau de rayonnement « normal » dans un environnement sain est de 0,2 à 0,5 mSv / h, ainsi une personne ne reçoit pas plus de 1,26 mSv par an en moyen. Bien entendu, le dosimètre a commencé à émettre un bip presque au moment où nous sommes entrés dans la zone. Regardez les chiffres qu’il indique – ils sont 766 fois au-dessus de la norme !
Niveau de radiation sous la cabine de la grande roue
Restes du parc d’attractions
De nombreux éléments de mon enfance se trouvaient sous mes yeux, et beaucoup d’entre eux, comme le marteau et la faucille communistes, sont difficiles à trouver dans l’Ukraine d’aujourd’hui.
Ils ont tous été une partie naturelle de mon quotidien, disparaissant progressivement au fil des années qui ont suivi le jour de l’indépendance. Pour mon père cependant, ce fut une véritable immersion dans le passé. Voir une ville semblable à celle de son enfance dans un tel état est loin d’être une expérience quotidienne.
Et aussi : Nos 25 ans de l’indépendance
Marteau et faucille – vous n’en verrez pas beaucoup aujourd’hui
Ancienne épicerie
Maison de la culture « Énergétique »
Après une brève promenade à Pripiat, nous sommes allés voir la centrale. Peu de temps après l’accident, la centrale avec tous ses déchets était recouverte d’un sarcophage et en 2017, une équipe internationale a installé un nouveau dôme de confinement.
Donc, la seule chose que l’on peut réellement voir est l’énorme structure en arc et le monument aux liquidateurs de la catastrophe. J’ai été surprise de constater que de nombreuses années après l’accident, la centrale de Tchernobyl avait continué à fonctionner jusqu’à la fermeture définitive de la centrale en 2000.
Il était l’heure de déjeuner. Pour 5 $ de plus, nous avons réservé un repas à la cantine pour les employés actuels de Tchernobyl, et ce fut un autre voyage dans le passé. La nourriture était simple mais tout dans le décor, le service et les moindres détails sentaient l’Union soviétique. Honnêtement, il ne manquait que les petites tasses avec les dessins d’ours que j’avais dans mon école maternelle. Nous l’avons tous deux sincèrement apprécié.
Quand nous sommes sortis, il neigeait très fort. Vous avez probablement remarqué que le temps a changé au moins trois fois au cours de la journée, mais cette scène était extrêmement puissante et m’a fait penser à un film surréaliste en noir et blanc.
Le radar
Nous étions de nouveau dans le bus sur le chemin vers le prochain « point d’intérêt » – le radar Duga.
Passant par les peintures de propagande soviétique, le garde et une épaisse couche de neige; nous sommes arrivés à une énorme structure cachée parmi les pins à l’endroit qui, pendant de nombreuses années, n’est apparue sur aucune carte.
Même si « caché » n’est pas vraiment le bon mot pour Duga – un radar antimissile de 140 m de haut, appelé également « pic-vert russe » pour le son caractéristique émis lors de son utilisation. Cet énorme tas de métal devait satisfaire la paranoïa soviétique car il était censé être le moyen le plus efficace de détecter toute action anti-URSS, à juste titre attendue au milieu de la guerre froide. Il existe plusieurs théories du complot qui circulent autour de Duga, mais qu’en est-il de la vérité et de ce qui est le fruit de l’imagination ? Je doute que nous ayons jamais la réponse.
La route gardée secrète pendant des années
En tout cas, maintenant nous avons 14 tonnes de métal rouillé mais il ne restera pas ainsi pour toujours. Aussi bizarre que cela puisse paraître, mais il y a des gens qui volent les pièces du Duga pour vendre le métal, la structure donc continue à rouiller et finira par perdre sa stabilité. Même si d’une certaine manière Duga pourrait être perçu comme un « lieu symbolique», son maintien coûte de l’argent et le gouvernement ukrainien a beaucoup plus d’urgences nécessitant financement.
Ville de Tchernobyl
C’était dans le noir que nous sommes arrivés à une exposition de petits robots qui ont servi à la liquidation de l’accident, puis à la ville de Tchernobyl elle-même. Nous pouvions à peine voir quoi que ce soit mais j’ai été surprise d’apercevoir des lumières solitaires dans certaines fenêtres. Certaines de ces personnes sont des employés actuels, d’autres ne sont que des âmes errantes qui ont décidé de revenir à Tchernobyl. Ceux qui ont choisi une excursion de deux jours séjournent à l’hôtel à Tchernobyl avec une visite plus détaillée au cours de la journée. C’est quelque chose que j’aimerais vraiment faire, mais cette fois-ci en été, lorsque la nature est à son état le plus puissant.
En peu de temps nous sommes revenus aux points de contrôle en passant par les détecteurs pour vérifier qu’aucun élément radioactif n’est ramenés accidentellement sur nos vêtements. En deux heures, nous étions de retour à Kyïv.
Petits robots-liquidateurs
Panneau de bienvenue à Tchernobyl
La visite de Tchernobyl est-elle sûre ?
Aller dans la zone de la plus terrible catastrophe nucléaire que le monde a connue doit être une entreprise dangereuse, n’est-ce pas ?
La réponse est oui et non.
Oui, car le niveau de radiation est encore très élevé, et non, car il se situe principalement sous le sol et sur les objets environnants, mais pas dans l’air. Tant que vous ne touchez à rien, ne mangez rien à l’extérieur, ne touchez pas les baies ou les fruits qui poussent dans la zone, tant que vous suivez le guide, la dose de rayonnement que vous recevrez ne dépassera pas celle qu’on reçoit lors d’un vol de trois heures. Suivez les règles de santé et de sécurité ainsi que de bon sens et il n’y aura rien à craindre.
Ancien cinéma « Prométhée »
Que signifie Tchernobyl pour les Ukrainiens ?
On nous parle de la catastrophe de Tchernobyl dès le plus jeune âge. Chaque mois d’avril toi et tes camarades de classe assistez à un événement scolaire accompagné d’une musique tragique, et regardez votre professeur allumer une bougie sur la scène. De temps en temps, vous passez par le musée national « Tchernobyl », mais je mentirais si je disais que ceux qui ne sont pas touchés directement ressentent quotidiennement beaucoup de chagrin ou d’empathie.
La radiation est un ennemi invisible. Elle n’a pas de couleur, elle n’a pas de goût, son impact immédiat est invisible. Contrairement à la guerre « classique », on ne voit aucun objet visible qui pourrait porter la mort. Les visites de Tchernobyl sont beaucoup moins populaires auprès des Ukrainiens que des étrangers, en partie parce que financièrement ce n’est pas évident pour tous, mais aussi parce que l’idée de visiter la zone d’exclusion ne vient simplement pas à l’esprit.
Cependant, ce que je ressens – et j’ai commencé à m’en rendre compte depuis que j’ai eu 20 ans, c’est la rage.
La rage contre l’Union soviétique, qui a gardé l’explosion secrète auprès de la population insouciante de Pripiat pendant 36 heures après l’accident. Respirer pendant trente-six heures une dose inhumaine de radiations sans aucune idée de ce qui était en train de se passer.
Je sens des larmes de haine quand je pense qu’au lieu d’informer le monde de la catastrophe, l’URSS a attendu jusqu’à ce que ce soit la Suède, qui, inquiétée par des indicateurs de radiation démesurée sur leurs appareils, informe la communauté internationale.
Je suis furieuse que le gouvernement ait exhorté les gens à célébrer les festivités du 1er mai dans les rues de tout le pays alors que le niveau de radiation atteignait son point culminant. La seule façon dont le gouvernement ai informé la population fut un message minuscule placé au coin d’un journal. Les gens ne connaissaient pas le véritable impact de la catastrophe jusqu’au milieu des années quatre-vingt-dix. Ils ne pouvaient même pas prendre des précautions les plus simples, ils ne faisaient rien pour se protéger.
Je ressens de la douleur pour les jeunes hommes envoyés à une mort lente sans qu’on les informe sur le danger réel – c’était pourtant le moins qu’ils ont mérité.
Et je ressens de la honte et de la tristesse en pensant que la seule chose pour laquelle notre pays est vraiment connu dans le monde est sa réserve radioécologique après l’explosion d’une centrale nucléaire.
Quelle gloire amère, ne pensez-vous pas ?
Cependant, la vie à Tchernobyl continue. Quelques vieilles femmes connues sous le nom de Babouchka, qui signifie en russe « grand-mères », sont revenues chez elles, préférant passer la fin de leur vie dans leurs maisons natales malgré les dangers de la radiation.
Les animaux, qui vivent avec la radiation nettement mieux que les humains, ont trouvé une paix et une tranquillité dans cet endroit dépourvu de gens. Je parie que vous en verrez certains si vous vous aventurez un jour dans la zone. Élans, cerfs, ours et – qui aurait pu penser ? – les chevaux de Przewalski. Il suffit de regarder cet arbre qui pousse à travers la clôture en métal pour comprendre que pour la nature rien n’est fini.
C’est encore une preuve que la nature se débrouillera bien sans nous, ce qui n’est pas vraiment le cas pour nous.
Le street art de Pripiat
Arbre poussant à travers la grille en métal
La faune se sent beaucoup mieux dans la zone radioactive qu’à côté des humains
Si vous voulez en savoir plus
Si vous souhaitez en savoir plus sur Tchernobyl, voici un documentaire détaillé sur la catastrophe et la liquidation The Battle for Chernobyl (2006). Un autre – The Babushkas of Chernobyl (2015), raconte l’histoire des femmes qui ont choisi de revenir vivre dans la zone. La série Life After People sur ce qui arrive à notre planète au moment où l’humanité disparaît. Et enfin, la série de HBO Chernobyl, rien à y ajouter.
Ancien hôtel « Polissya »
S’il vous plaît, n’oubliez pas que l’Ukraine ne se résume pas à une zone radioactive effrayante. C’est un pays merveilleux avec de belles personnes, et si vous voulez être convaincu, suivez notre blog car plus d’articles sur l’Ukraine sont en cours de préparation. Pour commencer, voici 7 raisons de voyager en Ukraine.
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