Dans le Sud de la France il y a un en endroit incroyable, qui s’appelle le Canal du Midi. Il commence à Toulouse et se termine à Sète – une petite ville méditerranéenne. Le canal a été construit sous le règne de Louis XIV dans un but commercial et aujourd’hui il est inscrit au patrimoine mondiale de UNESCO. Le Canal du Midi est adoré par tous les Toulousains – toute la journée il y a plein de gens qui y courent, y font du vélo ou du roller, ou simplement s’y promènent. Rien de surprenant que le voyage le long des 241 km du canal attire énormément de monde.

En fait, il existe un canal analogue (193 km) – le Canal de Garonne qui relie Bordeaux à Toulouse et, en conséquence, l’océan Atlantique à la mer Méditerranée. Nous avons rapidement décidé de faire le voyage du Canal des deux Mers à vélo, ou dans notre cas – à tandem.

Il existe pas mal d’information et de guides pour les deux canaux mais nous avons pris une simple carte qui inclut toute l’information nécessaire. Elle peut être commandée sur le site Le Canal du Midi et Voie Verte (avec le frais expédition) ou bien vous pouvez l’attraper dans l’office de tourisme de Bordeaux ou de Toulouse.

Attention ! Si vous êtes allergique au pollen – c’est mieux d’éviter de faire ce voyage au mois de mai – c’est un véritable enfer. Il y a tellement de pollen qu’on a parfois l’impression qu’il neige. Au moins nous avions des lunettes protectrices qui ne nous sauvaient pas vraiment contre l’allergie…

Nous avons pris le train pour se rendre à Bordeaux – bien que les tandems soient interdits par SNCF, nous avons pris le risque, et tout a marché. Après une journée formidable à Bordeaux nous étions prêts à partir ! Grâce au GPS et à notre carte le chemin a été vite trouvé. Il faut noter que le canal ne commence pas à Bordeaux directement, mais près d’un village des alentours – Lagon. Pour rejoindre le canal, une Voie Verte Bordeaux – Sauveterre-de-Guyenne est proposée. Sa particularité est qu’elle a été construite à la place de l’ancien chemin de fer. Pour des raisons commerciales beaucoup de villages ne sont plus desservis par le chemin de fer, ainsi il fut transformé en piste cyclable pittoresque. Mais les anciens bâtiment des gares sont restés et maintenant servent comme maisons d’habitation. Une maison normale, les slips qui sèchent sur les cordes, mais sur le mur il est écrit : « Fronternac »

C’était une route vraiment trompeuse. Si on regarde la piste, elle semble être plate comme une table, en plus tout le monde sait que le parcours du canal est le plus plat possible. Mais en fait ce morceau-là est un véritable faux plat dont l’altitude varie jusqu’à 100 m ! Bref, c’était pas du tout aussi simple de ce qu’on attendait. Fatigués et perturbés nous sommes arrivés à La Réole. Dans un endroit fort sympathique avec la vue sur tout le village se trouve le camping local avec toutes les facilités y inclue l’eau chaude. C’était trop bien sous la tente… D’ailleurs, nos voisins de camping nous ont invités à partager une bouteille de rosé. L’esprit des vignes…

La Réole, le matin est fort sympa, beaucoup mieux qu’après une journée fatigante.

Depuis La Réole il ne reste pas beaucoup jusqu’au canal et depuis ce moment tout allait exactement comme on l’attendait et le canal était aussi beau que sur les cartes postales. Même si nous ne visitions pas les villages alentour, nous étions simplement contents de pédaler pour plaisir de pédaler. Je suppose que tout cycliste connaît ce sentiment.

Comme d’habitude le deuxième jour était le plus dur – les fesses n’ont pas encore pris la forme de la selle, la douleur dans les muscles se fait sentir, l’organisme demande plus de sucre, mais quand on est entouré par une beauté pareille, on n’y réfléchit pas. Dommage que la plus belle partie du canal se soit terminée vers Agen, mail là il y a un pont-canal ! Le pont au-dessus de la Garonne, mais dedans le canal continue à couler. Péniches en bas, péniches en haut – c’est marrant.

It happened so that this day was our wedding anniversary, so we wanted something more romantic than the rest of cold chicken and a tent. Through Booking we found a beautiful B&B – Les Loges du Canal du Midi is a charming place with a  soul. Welcoming hosts, neatness, and rooms decorated with taste. It turned out that we really were lucky as all the rooms normally are booked for two weeks in advance no matter which season of the year it is. Since the canal is more than popular with cyclists, the hosts offer the garage and tools and we even managed to get all the croissants that remained after a gorgeous breakfast including home-made yogurt, jam and pancakes. A perfect place.

Par pur hasard, ce jour-là était l’anniversaire de notre mariage, donc on voulait quelque chose de plus romantique que les restes de poulet froid et la tente. Sur Booking nous avons trouvé une très belle chambre d’hôte avec une vrai âme – Les Loges du Canal du Midi. Les hôtes très chaleureux et amicaux, les chambres propres et faites avec un goût impressionnant. Il paraît qu’on a eu vraiment de la chance, puisque toutes les chambres sont normalement réservées pour les deux semaines qui suivent, quelque soit la saison de l’année. Pour les cyclistes, les hôtes proposent leur garage, des outils et nous avons reçu les croissants qui restaient après un petit-déjeuner incroyable avec des crêpes et du yaourt maison. Un endroit magnifique !

Le troisième jour devient un peu monotone. Encore une fois – c’est le plaisir du mouvement, de la vitesse et les sensations associées. Mais ce jour-là nous avons croisé deux curiosités. D’abord un endroit bizarre à Valence d’Agen qui s’appelle « Abattoir Public ». Effectivement – c’est un bâtiment d’ancien abattoir qui était transformé en point de repos et d’information pour les cyclistes et les voyageurs en camping-cars. Les toilettes, la douche, les tables pour pique-nique, mais au-dessus il y a des crochets à viande qui pendent. Même si nous sommes loin du végétarisme, cet endroit n’inspire pas aux grandes choses. Mais le concept vaut le détour.

Deuxièmement, à Montech se trouve un miracle technique – une machine qui permet aux péniches d’avancer malgré une pente considérable. On croise pas mal d’écluses sur le canal, mais cette construction maligne en remplace cinq ! Pourtant mon cerveau refuse de comprendre comment elle fonctionne.

Depuis Montech nous avons tourné sur le canal secondaire qui mène à Montauban, où on nous attendait avec… une bouteille du vin ouverte. :)

On dit tout de suite, qu’entre Montauban et Toulouse il n’y a PAS 104 km. C’est juste qu’on a confondu quelque chose et on a dû de refaire 20 km dans le côté opposé. Mais au moins ainsi nous avons établi un record et nous sommes revenus à Toulouse comme des héros.

On planifiait de repartir le lendemain MAIS…

Sur le chemin on a parlé avec plusieurs cyclistes et une information inattendue a atteint nos oreilles comme quoi la piste aménagée se termine sur la frontière avec la région Languedoc-Rousillon, ça veut dire 40 km après Toulouse, et se transforme en sentier rempli de fossés, de pierres et de racines d’arbres – bref, un chemin peu praticable par les tandems chargés. Ceux, qui ont fait ce voyage à VTT sont revenus avec les roues en 8, ou sans roues du tout. Sans dépasser la vitesse 14 km/heure. Notre carte et les commentaires sur internet ont confirmé ces rumeurs. Le chemin alternatif passe sur une route assez fréquentée ce qui enlève le sens du voyage « sur le canal ». Ainsi nos ambitions de faire le Canal du Midi sont mortes, pour l’instant. Cette situation est plutôt embêtante, puisque c’est le Canal du Midi qui est le plus vieux et le plus connu, le Canal de Garonne est 200 ans plus jeune et il n’a pas la même  signification historique.

Espérons, que la bonne voie verte sur le Canal du Midi n’est qu’une question de temps.