L’île de Man nous paraissait depuis longtemps très attirante. Située dans la mer d’Irlande, l’île n’appartient à aucun royaume du Royaume Uni – c’est un territoire séparé qui de plus ne fait même pas parti de l’union européen (bientôt Royaume Uni non plus, parti comme c’est parti). C’est une dépendance de la Couronne, comme Jersey, mais doté d’une très large autonomie. Intriguant ? Nous avons vérifié le relief, attaché nos vélos à la voiture et sommes partis pour explorer cette île mystérieuse dont personne ne connaît rien à part la fameuse course TT (trophy tour), mais on y reviendra plus tard.

Deux bons classiques : ferry ou avion. Il y a plusieurs connexions par ferry entre Douglas (la capitale de l’île de Man) et Liverpool, Heysham, Belfast ou Dublin. Nous avons donc bien enduré les trois heures de nausée bien comme il faut (inoffensive, si comparée au voyage depuis l’Islande) sur le ferry partant de Liverpool. L’aéroport de l’île de Man se trouve non loin de Douglas et fait la connexion avec quelques villes du Royaume Uni. Nous avons laissé notre voiture à Liverpool et gardé nos vélos de ville comme transport principal. :)

C’était trop bien. Aussi drôle que ça puisse sonner, mais pédaler sur l’île de Man ressemblait très fort à la fois à l’Estonie (calme et paisible), au Pays Basque (l’architecture et le relief) sans mentionner la ressemblance évidente avec les paysages d’Islande. Cependant, nous n’avons jamais fait du vélo dans un endroit où les conducteurs sont aussi respectueux – nous n’étions ni klaxonnés (à aucun moment !), ni dépassés de justesse. 100% safe comme on aime dans ce pays.

Concernant la difficulté de l’itinéraire – c’est bien du niveau débutant. Il y a quelques montées difficiles, mais les cyclistes expérimentés ne les remarqueront probablement même pas. Pourtant il est mieux de ne pas ignorer le bon équipement cycliste – le tour de l’île en jeans est une très mauvaise idée.

Si tu visites l’île hors saison – tu ne trouveras pas de difficultés pour faire du camping sauvage. Ainsi nous avons planté notre tente directement dans la ville de Port Erin et dans l’aire de repos à quelques kilomètres de Laxey (voir la carte). Pendant la saison touristique cela peut ne pas être aussi chaleureusement accepté – mais qui sait ?

Oui, l’itinéraire ne pouvait pas paraître plus dramatique.

Période : 13-14 avril

Distance totale : 140 km

Dénivelée totale : 1 736 m

Altitude maximale : 358 m

Quelques mots sur ce que tu peux attendre de l’île de Man. 

La partie la plus difficile pour des cyclistes, mais par conséquence – la plus pittoresque. C’est ici que nous avons fait le tour en kayak, qui était super !

Castletown

Port St Mary

Calf of Man – si tu t’approches un peu, tu verras des phoques soit dans l’eau soit sur les falaises en train de se bronzer (s’il y a du soleil, bien naturellement)

Cimetière des pétoncles

Après quelques montées de plus, tu te retrouveras sur la partie de l’île absolument plate. Une promenade simple et agréable pour pédaler mais un peu ennuyeuse en ce qui concerne des paysages.

Port Erin

Peel

Ramsey – nous étions très surpris d’apprendre que la deuxième ville de l’île est dans l’état aussi triste. Elle ressemble à un trou rouillé – j’espère que ce n’est qu’une fausse impression.

Laxey

Nous ne pouvions pas manquer ce voyage en tramway électrique qui fait la connexion entre Laxey et le sommet le plus haut de l’île de Man –  Snaefell. Ça sonne très islandais, tu trouves pas ? Nos vélos attachés, nous avons fait ce trajet d’une heure (aller-retour) pour profiter du vent excessivement fort et de paysages magnifiques. Le tramway passe à côté du circuit du fameux TT – c’est la course de moto annuelle qui a lieu ici à la fin mai. D’après les locaux, l’île est méconnaissable pendant cette hyperactivité inhabituelle. Depuis le sommet de Snaeffell on peut voir tous les royaumes des îles britanniques : Angleterre, Ecosse, Pays de Galles, Irlande, l’île de Man et le Paradis. Nous avons dû nous contenter de l’île de Man et du Paradis. Dommage.

Au sommet

Douglas

Nous sommes revenus dans la capitale juste au moment d’attraper notre ferry pour Liverpool.

Ils ont une monnaie différente. C’est toujours la livre mais mannoise (même cours), il est cependant recommandé de l’échanger au retour sur le « mainland ».

L’île est célèbre pour la race de chats particulière. Les chats Manx n’ont presque pas de queue – leur queue ressemble à celle des lapins. Malheureusement nous en ont vus uniquement sur les cartes postales.

La gastronomie de l’île de Man laisse à désirer, mais tu peux toujours apprécier les fruits de mer si tu y mets du prix.

 Le blason aux trois jambes de l’île de Man est une obsession – sans mentionner que c’est le symbole le plus intéressant que nous avons vu jusqu’ici.

Une observation : des locaux sont apparemment également fiers de leur ascendance celte et viking.

Pratiquer le kayak de mer est à ne surtout pas rater !

 Le réseau de téléphonie mobile est différent de celui du Royaume Uni, attention à ne pas vous ruiner en utilisant votre portable.

Having said all that, we can only admit, that we loved this journey. It was a change that we needed so much – even despite strong resemblance to a typical UK scenery; the Isle of Man has its own soul. Peace and serenity, relaxed and friendly people, stunning nature – everything you need to spend some time far from the noise and crowds.

Cela dit,  nous avons aimé ce voyage. C’était un changement dont nous avions tant besoin – même en dépit d’une forte ressemblance avec un paysage britannique typique l’île de Man a sa propre âme. Paix et sérénité, des gens détendus et amicaux, une nature magnifique – tout ce dont vous avez besoin pour passer du temps loin du bruit et des foules.